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La littérature et la paix au cœur d’un Colloque du LaReLLiCCA à l’UL

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« Il n’y a pas de développement sans la paix », dit-on souvent. C’est pourquoi, le Laboratoire de Recherche en Langues, Littérature, Culture et Civilisation Anglophones (LaReLLiCCA) de l’Université de Lomé (UL) a organisé un Colloque international les 27 et 28 février dernier à l’Auditorium de l’UL. Placé sous le thème « Lettres, Cultures et développement au service de la paix », ce colloque a permis de voir comment les œuvres littéraires et les cultures peuvent être exploitées pour construire la paix, un facteur indispensable à la réalisation du Plan National de Développement (PND 2018-2022).
Le lancement
Dans son allocution, le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Pr Koffi Akpagana, a salué l’initiative. Pour lui, ce colloque permet de revisiter les œuvres littéraires pour voir quelles stratégies y tirer en vue de maintenir la paix qui règne dans le pays. Sans la paix, le Togo ne peut pas dérouler son PND. « La culture de la paix est donc une valeur à laquelle est suspendue la marche de tout pays vers le progrès », a précisé le ministre. Pour ce faire, souligne-t-il, les universitaires ont un grand rôle à jouer à travers leurs recherches.
Pour le 1er vice-président de l’UL, Pr Komlan Batawila, le colloque vient à point nommé. Il s’inscrit parfaitement dans les missions de recherche de l’UL aux problèmes de la société. « L’Université de Lomé est une institution socialement responsable qui joue sa partition dans la formation des élites et dans le développement », a-t-il indiqué.
Selon le doyen de la Faculté des Lettres, Langues et Arts (FLLA), Pr Essowè Essizewa, la littérature regorge d’excellents remèdes aux maux de la société. L’essentiel, c’est de savoir s’y prendre. Et c’est cette clé que le colloque veut offrir.
Prenant la parole, le président du Comité d’organisation du colloque, Pr Ataféï Pewissi, a déclaré que « l’une des missions des universitaires est d’amener les humains à se comprendre à travers leurs recherches ». Avec le colloque, il est désormais évident que les œuvres littéraires vont être utilisées par la population et les gouvernants pour renforcer le tissu social.
Après ces interventions, le Pr Yaovi Akakpo a donné la conférence inaugurale. Intitulée « Fiction, tension et paix dans les traditions orales d’Afrique : interroger l’enjeu et la puissance du jeu de la parole », cette conférence a permis à l’assistance de découvrir comment les Africains utilisent les relations à plaisanterie, les chansons et autres formes d’expression pour railler sans s’affronter physiquement. Il s’agit d’un procédé qui doit, selon le professeur, être capitalisé pour prévenir les crises. « C’est quand on ne se parle pas qu’on est prêt à s’affronter », a-t-il relevé.
Les travaux
Le colloque a connu « la participation des acteurs/experts du monde du travail répartis selon les différentes thématiques qui leurs sont proches. Chacun des experts avait à se prononcer pendant 10 mn pour apporter son expertise sur la thématique à l’intérieur de laquelle s’inscrivent les différentes communications à savoir ‘’littérature et paix’’, ‘’Culture et paix’’ et ‘’Genre, développement et paix’’ », a confié le président du comité d’organisation à la fin des travaux.
A travers les échanges, il ressort que « les experts avaient des choses à apprendre du monde universitaire et vice-versa et qu’en rapport avec la culture, le développement et la paix, les deux mondes s’enrichissent mutuellement », a-t-il précisé.
Au sortir des travaux, les participants ont convenu que « l’enseignement de la littérature permet de scruter les identités culturelles, de comprendre leur structure et logique et au besoin de désarmer les paradigmes qui sont en désaccord avec la paix »
Dans les jours à venir un document synthétique des échanges sera disponible.
Asséyé